« Grâce à BRO, je peux faire mon travail de politicien »

Islam Alijaj est conseiller municipal de la ville de Zurich, social entrepreneur et père de famille. Depuis sa naissance, il est atteint de paralysie cérébrale et se déplace en fauteuil roulant. Il peut se tenir debout et faire quelques pas, mais au prix de gros efforts. « Chez moi, je n’ai pas besoin de fauteuil roulant, mais dès que je quitte la maison, je prends mon BRO et je vais aussi au travail avec », explique Islam. De plus, il se déplace beaucoup en transports en commun, car il a des réunions dans toute la ville. Pour Islam, un moyen auxiliaire est donc indispensable pour se rendre au travail.

Mais même lorsqu’il se déplace avec un moyen auxiliaire, Islam rencontre des barrières partout : « Au quotidien, je rencontre des obstacles et des barrières partout, mais surtout dans les transports publics. Les marches en font par exemple partie. Souvent aussi des marches isolées et pas seulement de longs escaliers ». Son assistante Fabienne remarque également les obstacles : « Lorsque je me déplace avec Islam, nous devons planifier beaucoup plus. Nous ne pouvons par exemple pas simplement prendre le premier tramway venu s’il n’est pas accessible ». Mais les obstacles ne se trouvent pas seulement sur le chemin du travail, mais aussi sur le lieu de travail lui-même : « Si les pièces sont très étroites, cela rend l’accès en fauteuil roulant difficile pour moi – surtout si les tables sont très proches les unes des autres. Et je ne veux pas non plus toujours m’asseoir au bord », raconte Islam à propos de choses que beaucoup de piétons ne remarquent même pas : « Beaucoup de gens ne sont pas conscients de tels obstacles, car ils ne se déplacent jamais en fauteuil roulant. Je dois donc m’engager moi-même pour qu’ils soient supprimés ».

Outre les obstacles visibles, il y a aussi des obstacles invisibles : « Pour moi, l’obstacle le plus énervant est celui qui se trouve dans la tête des gens », explique Islam. « L’un des symptômes de ma paralysie cérébrale est que j’ai du mal à parler. En effet, je ne peux pas commander mes muscles comme je le voudrais, y compris ma langue. En raison de mon handicap linguistique, je suis très vite catalogué comme stupide ». Ce sont des obstacles invisibles de ce genre qui ont empêché Islam d’exploiter son potentiel, surtout par le passé. Beaucoup s’adressent alors à son assistante plutôt qu’à lui directement. « Mais ce sont aussi les obstacles légaux qui rendent mon travail quotidien très difficile. Ainsi, je ne reçois par exemple de l’AI qu’une partie des heures d’assistance dont j’ai besoin pour mon travail de conseiller municipal. »

De nombreux obstacles d’Islam peuvent être surmontés grâce à BRO : « BRO me soutient surtout dans mon quotidien professionnel. Il me permet par exemple de parler d’égal à égal, ce qui est une vraie valeur ajoutée. Ou encore, il m’aide lorsque je dois franchir des escaliers parce qu’il n’y a pas d’ascenseur. Récemment encore, nous avons eu une réunion de commission dans un bâtiment qui n’était accessible que par un escalier et qui n’avait pas non plus d’ascenseur à l’intérieur. Sans BRO, je n’aurais pas pu participer à cette réunion ». Ses collègues de travail le perçoivent également différemment : « Depuis que j’ai BRO, je suis plus cool et on me perçoit aussi comme plus innovant. On me dit souvent que je roule en Tesla des fauteuils roulants ». Ce qui plaît particulièrement à Islam, c’est que BRO est basé sur un logiciel et que de nouvelles fonctions peuvent être ajoutées via des mises à jour.

Islam a de grands projets et souhaite s’engager en faveur de tous ceux qui sont si souvent oubliés en politique : « J’aimerais être élu au Conseil national cette année encore, afin de pouvoir aller de l’avant dans la politique des handicapés. Toutes les personnes handicapées doivent recevoir le soutien dont elles ont besoin ». Pour cela, il donne le bon signal avec son fauteuil roulant électrique : « BRO est optimal pour moi, car il est innovant et montre dans quelle direction nous devons aller en tant que société. En effet, pour une société inclusive, il faut changer les mentalités, mais il faut aussi des développements techniques. BRO en est l’exemple parfait ».